En 2020, 5,3% de la population française (3,5 millions de personnes) est diagnostiquée diabétique. C’est une pathologie à prédilection masculine. 

1 sur 4 personnes âgées de 75 ans et plus est atteinte de diabète en France, soit 26%.

En France 90% des cas sont diagnostiqués diabète de type 2. Le nombre des amputations des pieds est entre 10.000 et 15.000 / an. 

Selon un article paru dans la magazine Actu Soin, rédigé en 2018 par le Centre de soin de Toulouse, l’incidence est estimée à 40.000 nouvelles plaies/an dans la population diabétique. 7% des patients diabétiques souffrent ou ont souffert au moins une fois d’une plaie au pied. 

Trois conséquences du diabète à l’origine d’une plaie non identifiée au pied 

1. La Neuropathie: pathologie qui atteint les nerfs du pied ayant pour conséquence la perte de la sensibilité aux informations extérieures: chaleur, froid, piqûre, blessure par coupure. 
2. L’Ischémie: atteinte des artères au niveau du pied qui impacte la circulation sanguine  et par conséquent lorsqu’il y a une plaie le patient rencontre des difficultés de cicatrisation. Le pied ischémique est caractérisé par : une peau lisse, sans poils, avec une peau fine et sèche.  
3. La rétinopathie (troubles de la vue). La perte de vue ne permet pas au patient d’identifier les blessures au niveau de ses pieds. 

Mécanisme de développement de la plaie au pied d’un patient diabétique 

La peau est dans la plupart de temps fragilisée par la sécheresse. Si la glycémie du patient est déséquilibrée, les agents pathogènes vont se développer rapidement. Sans aucun signe d’inquiétude (visible ou sensible) pour le patient, la plaie va pouvoir se développer très rapidement. 

L’absence d’une prise en charge à temps, permet une évolution de la plaie vers la formation d’un mal perforant plantaire qui peut entraîner une amputation pour sauver le pied.

Précautions à suivre : 

• Hygiène des pieds par un lavage quotidien, bien sécher entre les orteils et appliquer une crème hydratante pour éviter la sécheresse.
• L’entretien des ongles : adopter une coupe physiologique (carrée) pour éviter les ongles incarnées, les limer si elles sont normales. Si elles sont trop épaisses et s’incarnent, consultez un pédicure-podologue.   
• Si vous avez du mal à regarder la face plantaire de vos pieds utilisez un miroir ou demandez à un proche de regarder. 
• La présence des durillons et des cors non traités peut engendrer des maux perforants plantaires par l’absence de douleur ressentie et par manque de traitement en pédicurie. 
• Le pédicure-podologue peut réaliser sur mesure des petits dispositifs en élastomère de silicone (orthoplastie) destinés à protéger les zones fragilisées. Après un examen clinique, il peut réaliser une paire des semelles permettant d’harmoniser les zones d’hyperpression et diminuer les risques d’apparition des maux perforants. 

Patients diabétiques : le choix des chaussettes 

A privilégier les chaussettes en coton ou en laine qui ne risquent pas de vous blesser au niveau des coutures internes. Vérifiez que l’élastique ne vous serre pas trop au niveau de la jambe. 

Soin des pieds des diabétiques : la pratique au quotidien

Évitez de marcher pieds nus chez vous ou quand vous êtes à la plage. 

Vérifiez à chaque fois avec votre main, l’intérieur de vos chaussures pour qu’il n’y ait de corps étrangers,  avant de les mettre au pied. 

Consultez un professionnel de santé dans l’immédiat si vos pieds présentent des durillons, cors, rougeurs, déformations ou une plaie.